Le ministre de l'Intérieur de l'Union, Amit Shah, a vivement critiqué le président du Congrès, Mallikarjun Kharge, pour sa déclaration controversée concernant le Premier ministre Narendra Modi, à la suite d'un problème de santé que Kharge a eu lors d'un rassemblement public. Shah a condamné les propos de Kharge comme étant "déplaisants et honteux", l'accusant d'impliquer inutilement le Premier ministre Modi dans ses problèmes de santé personnels.
L'incident s'est produit lors d'un rassemblement politique dimanche, où Kharge, âgé de 83 ans, a semblé s'évanouir en s'adressant à la foule. Après une brève pause, Kharge a repris son sang-froid et a fait une déclaration provocatrice, affirmant qu'il ne mourrait pas avant de voir le Premier ministre Modi destitué du pouvoir. Shah s'est rendu sur les réseaux sociaux pour exprimer son mécontentement face à la déclaration de Kharge, la qualifiant d'amère démonstration de méchanceté. Selon Shah, la remarque de Kharge démontre l'animosité et la peur profondément enracinées que les dirigeants du Congrès nourrissent envers le Premier ministre Modi. Le message de Shah souligne que le parti du Congrès et ses dirigeants sont constamment préoccupés par les pensées de Modi, comme en témoignent les remarques de Kharge.
Shah a également souhaité bonne chance à Kharge, espérant une vie longue et saine, et a déclaré que le Premier ministre Modi et lui-même priaient personnellement pour la santé de Kharge. La déclaration de Shah contenait également une pique subtile, notant que Kharge pourrait vivre assez longtemps pour assister à la réalisation d'un « Viksit Bharat » (Inde développée) d'ici 2047, une initiative associée à la vision de Modi pour l'avenir de l'Inde.
La remarque de Kharge, faite en pleine campagne politique, a déclenché une vague de réactions dans tout le spectre politique. Elle a mis en évidence l'intense rivalité entre le parti au pouvoir Bharatiya Janata Party (BJP) et le parti du Congrès, en particulier alors que le pays se prépare aux prochaines élections. La réponse acerbe de Shah suggère que le BJP souhaite attirer l’attention sur l’amertume et la campagne négative de l’opposition. Pour Shah et le BJP, le commentaire de Kharge a été l’occasion de présenter le Congrès comme un parti obsédé par l’opposition à Modi plutôt que de se concentrer sur des politiques constructives pour le développement de l’Inde.
L’incident de santé qui a déclenché cette controverse s’est produit lorsque Kharge a eu des étourdissements pendant le rassemblement. Après s’être brièvement assis, il a repris son discours avec une déclaration provocatrice sur sa détermination à survivre au mandat du Premier ministre Modi. Ses commentaires ont été largement relayés, attirant l’attention à la fois sur son état de santé et sur ses sentiments politiques. Après le rassemblement, Kharge a été emmené dans un hôpital local pour être évalué, où les médecins lui ont diagnostiqué une crise de syncope (une perte de conscience temporaire due à une chute de la pression artérielle). Le personnel médical a signalé que Kharge avait ressenti des symptômes tels qu’une transpiration excessive, entraînant son bref effondrement. Cependant, il a été autorisé à reprendre ses activités peu de temps après.
Le paysage politique indien est très tendu, avec de fréquentes joutes verbales entre les dirigeants du parti au pouvoir et ceux de l’opposition. Les remarques de Kharge, bien que formulées dans le contexte de son problème de santé personnel, ont été interprétées par le BJP comme le reflet de la stratégie globale du parti du Congrès visant à cibler Modi. La réponse de Shah souligne la stratégie du BJP consistant à présenter Modi comme une personnalité qui transcende la politique partisane, en soulignant son rôle de force unificatrice pour le développement de l’Inde. En revanche, le Congrès est souvent accusé par le BJP de se livrer à une rhétorique clivante ou négative.
Les analystes politiques suggèrent que cet échange est emblématique d’une tendance plus large dans la politique indienne, où les remarques personnelles des dirigeants sont fréquemment extrapolées dans des récits politiques plus larges. La déclaration de Kharge selon laquelle il ne mourra pas avant que Modi ne soit destitué du pouvoir peut être considérée comme le reflet des ambitions électorales du parti du Congrès et de sa détermination à contester la domination du BJP sur la politique nationale. Pour le BJP, ces commentaires sont une occasion de rallier sa base en présentant l’opposition comme excessivement négative et personnelle dans ses attaques.
Le contexte plus large de cet incident reflète également les tensions politiques accrues en Inde, alors que les deux partis intensifient leurs campagnes à l’approche d’élections cruciales au niveau des États et au niveau national. Le leadership de Modi est une question centrale dans la politique indienne depuis près d’une décennie, et sa capacité à conserver le pouvoir reste un objectif clé à la fois pour le BJP au pouvoir et pour le Congrès de l’opposition. Alors que le Congrès continue de critiquer les politiques de Modi, le BJP riposte souvent en mettant l’accent sur la popularité du Premier ministre et sa vision de l’avenir de l’Inde.
Quant à Kharge, ses problèmes de santé ont suscité l’inquiétude de ses partisans, dont beaucoup le considèrent comme un politicien chevronné avec des décennies d’expérience dans la politique indienne. Malgré son âge, Kharge reste une figure importante du parti du Congrès et continue de participer activement aux rassemblements politiques et aux événements publics. Ses commentaires sur sa capacité à survivre au mandat de Modi pourraient également être considérés comme le reflet de sa détermination à rester pertinent et influent sur le plan politique, malgré son âge avancé et ses récents problèmes de santé.
L’échange entre Shah et Kharge devrait continuer à dominer le discours politique dans les jours à venir, car les deux partis cherchent à capitaliser sur l’incident pour faire avancer leurs discours respectifs. Pour le BJP, la réponse énergique de Shah indique qu’il est prêt à affronter le Congrès sur toute attaque personnelle perçue contre Modi. Pour le Congrès, les remarques de Kharge soulignent sa détermination à défier le régime du BJP et à se présenter comme une alternative viable lors des prochaines élections.
La guerre des mots entre Amit Shah et Mallikarjun Kharge reflète les profondes divisions politiques en Inde, les deux dirigeants utilisant l’incident pour faire avancer les intérêts de leur parti. Si Shah a condamné les propos de Kharge comme une « démonstration amère de méchanceté », les partisans de Kharge pourraient considérer ses commentaires comme un signe de son engagement indéfectible à s’opposer au régime de Modi. À l’approche d’élections clés en Inde, de tels échanges risquent de devenir encore plus fréquents, soulignant l’intense concurrence entre le BJP et le Congrès pour la suprématie politique dans le pays.
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